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Castres

Jean est né à Castres. Dans ses Quelques pages sur Jean Jaurès, Lucien Lévy-Bruhl en donne une description on ne peut plus exacte :

« L’enfance de Jaurès s’est passée dans cette ville, et le spectacle qu’il avait chaque jour sous les yeux n’a pu manquer de laisser une trace sur son imagination. Castres est une ville de travail, industrielle et commerçante, animée par beaucoup de circulation et de charroi. Deux régiments d’artillerie y tiennent garnison. L’activité est ce qu’on remarque d’abord. On est ensuite frappé par une certaine impression de gravité et d’austérité. Les maisons hautes et bien bâties, ne paraissente pas gaies et roses, avec les tons chauds de la brique, comme à Albi et à Toulouse ; elles sont en pierre grise. Les cafés n’y sont pas non plus, comme dans ces villes, vastes et attirants ; il servent plutot de lieux de rendez-vous pour les affaires que d’asile au desœuvrement. Il y a bien à Castres, sur les bords de l’Agout, un coin pittoresque et bariolé avec de balcons et des façades rapportées de bois multicolores. Mais, là encore, l’eau noire et dormante de la rivière, les ponts de pierres grises et le fond de monatagnes laissent une impression grave [1]. »

« On est ensuite frappé
par une certaine impression
de gravité et d’austérité

Les quais et les lavoirs de Castres